Emilio de Justo a choisi les arènes de Dax pour son grand défi : seul, contre six toros de Victorino Martin. Rendez-vous le samedi 7 septembre pour l’événement taurin de la temporada dacquoise 2019.
Emilio de Justo, étoile montante de la tauromachie poursuivra à Dax son exceptionnelle ascension.
Sorti en triomphe le 3 septembre des mythiques arènes de Las Ventas face aux toros de Puerto San Lorenzo, sorti en triomphe de Vistalegre la deuxième arène de Madrid pour avoir coupé deux oreilles à un toro de Parlade. Le voici consacré figura del toreo, lui qui, après une carrière de novillero très honorable tomba dans l’oubli des imprésarios et des aficionados. Une traversée du désert de 9 ans durant laquelle il lui est arrivé de douter, sans jamais renoncer. Il a aperçu le bout du tunnel après sa rencontre avec Luisito, ancien torero français qui l’a pris sous sa protection. Et c’est en France qu’il a vécu sa renaissance taurine, à Orthez d’abord en 2016, face à une dure corrida de Hoyo de la Gitana où il a coupé trois oreilles. 2017 était l’année de son retour en pleine lumière : trois oreilles à Dax devant les toros de Victorino Martin et sortie à hombros par la grande porte des arènes, ont eu un retentissement hors de nos frontières. Il aime rappeler que « c’est la France qui lui a ouvert les portes de l’Espagne ».
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Photo Niko D.
Toujours face aux toros de Victorino Martin, il est revenu à Dax en 2018 et a coupé une oreille face à un premier toro noble et franc qu’il a toré avec harmonie, élégance, sincérité, temple et profondeur. Puis, une autre oreille face à un second dur et retors comme le sont parfois les toros de Victorino. Il a fait preuve d’un sens de la lidia extraordinaire et a fini par dominer le fauve pour une fin de faena somptueuse.
Ce jour-là, est née en lui l’idée de torer en solitaire 6 toros de cet élevage. Il a fait savoir très vite que cette rencontre ne pouvait avoir lieu qu’à Dax, l’arène de ses premiers grands triomphes. La commission taurine a accepté ce défi, et c’est ainsi que le 7 septembre 2019, le public assistera à cet événement exceptionnel : lui, que l’on appelait dans sa région natale « le Joselito du pauvre » face aux toros devant lesquels, ‘gamin’, il a executé ses premières passes.
Comme il l’a déclaré à Mundillo Taurino « l’histoire avec Victorino est très belle parce que je suis né à côté de sa ganaderia. Enfant, j’ai commencé pratiquement là-bas, à La Tapia, dans les tentaderos. Je rêvais qu’un jour, je pourrais triompher avec ses toros, le rêve se réalise un peu […] ».